La liste d'Amélie

Amélie trouve que "s'auto-décrire" c'est vraiment trop dur, alors elle nous propose de découvrir son portrait chinois!

Si j'étais un mammifère ? J'aimerais être une panthère. Ou une louve.
  Si j'étais un poisson ? J'ai une sainte horreur des poissons. Un hippocampe?
  Si j'étais un oiseau ? Un goéland, assurément, pour rejoindre Jonathan Livingstone
  Si j'étais un animal imaginaire ? Une panthère-louve, ou une licorne.
  Si j'étais un arbre ? Un olivier. Ou un ginkgo biloba.
  Si j'étais une fleur ? Un coquelicot.
  Si j'étais un métal ? De l'acier en fusion.

  Si j'étais un des cinq éléments fondamentaux ? Le feu, et la terre. Un désert, quoi.

  Si j'étais une saison ? Le printemps.

  Si j'étais une partie du corps humain ? Les yeux!

  Si j'étais un artiste ? Je serais peintre.

  Si j'étais un tableau ? L'amour aveugle de Magritte (ce n'est peut-être pas le vrai nom du tableau, mais c'est celui que je lui ai donné).

  Si j'étais un monument français ? Allez, je vais être chauvine... Fourvière! 

  Si j'étais une des 7 merveilles du monde ? Zut, j'étais pourtant sûre d'en être une...

  Si j'étais un philosophe ? Une sceptique, et une vraie!

  Si j'étais une couleur ? Rouge, rouge, rouge!

  Si j'étais un plat ? Une énorme salade composée.

  Si j'étais un aliment que je déteste ? Un énorme poisson toupabon.

  Si j'étais une épice ? Le cumin c'est trop bien!

  Si j'étais un fromage ? Je me serais déjà autodévorée.

  Si j'étais un dessert ? Une grosse pomme bien acide!

  Si j'étais un type de pain ? Aux noix.

  Si j'étais un vin ? Du Syrah. 

  Si j'étais un vêtement ? Un pull... J'ai toujours froid!

  Si j'étais un bijou ? Des boucles d'oreille volumineuses.

  Si j'étais la femme idéale ? Deuxième désillusion du questionnaire (cf. les 7 merveilles du monde...).

  Si j'étais l'homme idéal ? Je prendrais soin de rappliquer vite fait avant de me faire défoncer la gueule pour avoir trop tardé...

  Si j'étais un âge idéal ? 24, c'est parfait.

  Si j'étais une station de métro ? "Croix-Rousse"

  Si j'étais un chiffre ? 7 (il y aurait beaucoup de 7 en ce bas monde, je crois).

  Si j'étais une devise ? "On n'est jamais mieux servi que par soi-même".

  Si j'étais un mot ? "Liquoreux" ou "évanescence".

  Si j'étais une heure de la journée ? La sieste!

  Si j'étais un défaut ? Trop à énumérer...

  Si j'étais une qualité ? Pas bien placée pour en parler...

  Si j'étais un vœux ? Le bonheur.

  Si j'étais une odeur ? Le bois. Et le plâtre.

  Si j'étais un bruit ? Les talons de mocassins sur le goudron.

  Si j'étais un des 7 péchés capitaux ? La paresse.

  Si j'étais un signe du zodiaque ? Taureau.

  Si j'étais une forme géométrique ? Un oeuf, la plus belle forme qui soit!

  Si j'étais un super pouvoir ? L'hypermnésie, comme ça serait bien!

  Si j'étais une pierre précieuse ? Une pierre de lune.

  Si j'étais un type de musique ? Classique. Émotion à l'état pur.

  Si j'étais un type de danse ? Contemporaine.
  Si j'étais une matière enseignée à l'école ? Le français... Of course!

Mais le plus beau...c'est lorsque Amélie parle de littérature...

Ses goûts, vous l'aurez compris, sont portés vers les classiques. Comme elle fait un Doctorat, c'est une lectrice schizophrénique: il y a ce qu'elle aime travailler ("des oeuvres qui n'ont pas nécessairement de grandes qualités littéraires"), et il y a ce qu'elle aime ressentir au plus profond de son ventre. Ce qui la fait trembler jusqu'au débordement de l'âme à la surface des lèvres... "Rhaaaaaaaaaaa! Si seulement il y avait des mots pour exprimer ça!!! Et ce "ça", c'est l'écriture 19émiste qui me l'apporte! J'adore les romans du 19ème, j'adore leur lourdeur de passions et d'émotions qui vont jusqu'à la puanteur des tubéreuses! Bref... Je lis peu de littérature contemporaine, sauf Quignard dont je suis, très littéralement, fanatique, mais Quignard est, pour moi, un romantique pur. "

Voici ses coups de de coeur... "Pas 10, cela ferait trop, mais 3, les 3 derniers romans qui ont changé ma vie":

Le point commun des trois oeuvres qu'elle nous suggère, "c'est leurs formidables descriptions d'amour, de possessions des chairs dans le désir le plus fulgurant qui soit. A vif. Vraiment, les trois décrivent avec magie, images et justesse les sentiments des corps (si si, ils en ont)... Et, je dois dire, cela me bouleverse au-delà de tout!"

Garcia Marquez, Cent ans de solitude... Splendide, tellement bien écrit, tellement imagé, irréaliste... La fin est une des plus belles qui soit en littérature!

Nabokov, Lolita... Une oxymore splendide, envoûtante et écoeurante, tout autant que l'héroïne... Le ravissement au sens étymologique.

Quignard, Le salon de Wurtemberg... Écriture conservatrice et subtile, très "old school" et romantique... Une quête du raffinement. Quignard me fait à chaque fois grimper l'estomac au bord des lèvres!

"Il est des êtres à qui il manque une sorte de chlorophylle qui leur permette de fixer le bonheur - ou du moins qui leur permette de l'associer à la synthèse de l'âge, de la mémoire, du corps et de la circonstance présente. A vrai dire cette espèce de chlorophylle fait sans doute défaut à tous les hommes, et c'est pourquoi nous sommes si blancs, ou si jaunes, ou si noirs - alors qu'à l'évidence la seule couleur qui sur nous eût été délicieuse eût été le vert pomme. Avec un chapeau à fleurs."
Ah, cette dernière phrase... C'est un véritable au-delà de tout de splendeur!

Merci Amélie!

Comments

[Marie]

ça y est j'ai lu Lolita et j'ai adoré! Aussi perturbant que cela est ,c'est divinement écrit et je crois que l'objectif est atteint...mais alors, pourquoi écrire un livre comme Lolita? Quelle est la place de la justice? Qui est coupable? toutes ses questions en suspens alors que l'on pensait que la réponse était simple, si simple, trop simple?